Résultats de l'étude thermique passive

Suite aux dernières modifications de notre projet, nous avons demandés à Fiabitat de reprendre ses calculs et ce bon PHPP pour vérifier nos choix et valider la « passivité » de notre maison.


En préalable, je suis obligé de prévenir les lecteurs : Cet article nuit gravement au « prêt à consommer » bien électrique de la construction actuelle.


A quoi servent les chauffages dans les maisons ?


Dans notre précédente maison, je vous aurais dis que c’était pour chauffer le ciel étant donné les trous béants volontairement crées pour la VMC.

Dans notre location d’attente de construction, ils servent d’abord à dépenser pas mal d’argent, puis à tenter de réchauffer l’humidité intérieure et enfin à achever de nous convaincre d’avoir fait un excellent choix en construisant passif.


Pour notre beau projet, la situation est plus simple puisque le calcul thermique nous confirme que nous allons pouvoir faire disparaître ces dinosaures de notre intérieur.


Pour redonner quelques chiffres, une maison passive se caractérise par 3 objectifs à atteindre impérativement :


  • Ne pas dépasser 15 KWh/m2/an de chauffage
  • Que la consom­ma­tion totale d’énergie primaire (chauf­fage, eau + électro­mé­nager) ne dépasse pas 120 KWh/m2/an
  • Une excel­lente étanchéité à l’air avec un para­mètre n50 < 0,6 h-1, soit un renou­vel­le­ment maximal de 0,6 fois le volume de la maison par heure en surpres­sion ou dépres­sion de 50 Pascals


Ces chiffres, ne sont pas à comparer aux 50 KWh/m2/an de l’objectif de la  norme basse consommation Française car les méthodes de calculs sont très différentes.


Cependant, pour l’ordre d’idée, une maison aux limites de ces résultats, serait dans les 35-40 KWh/m2/an.


Une température de confort à 20 degrés


Après étude des cloisons, des vitrages, des isolants, etc … le calcul est formel. Sauf gros soucis d’étanchéité, certainement repérés dès le premier test du Blower Door, notre maison seras tout à fait dans les critères passifs avec un besoin total de chauffage de 7 KWh/m2/an de chauffage pour une consom­ma­tion totale d’énergie primaire de 93 KWh/m2/an.


Notre recherche du poêle le moins puissant du marché est donc utile puisqu’avec une puissance nominale de 4 KW, nous serons encore sur-dimensionnés. A titre de comparaison, notre petit convecteur de salle de bain de 2 KW serait suffisant pour faire l’appoint aux périodes froides. Une flambée restant plus agréable à regarder qu’un grille-pain, notre choix est vite fait en faveur de la buche crépitante.


Quelques chiffres pour expliquer ces résultats


Je reviendrais plus spécifiquement sur les produits retenus pour obtenir ces résultats, cependant, et sans trop rentrer dans la technique, quelques chiffres permettent facilement d’expliquer de telles différences avec une maison dite « standard ».


Les gardes fous des parois sont exprimés par les coefficients de transmission thermique U maximale et traduisent les résistances minimales requises pour chaque paroi.


RT2000 RT2005 Bon Produit BBC Passive&Eco
Murs Extérieurs 0.47 0.45 0.4 0.123
Toiture 0.36 0.34 0.27 0.131
Fenêtres 2.9 2.4 2.1 0.73


Apports solaires complémentaires


L’exposition au sud de notre maison et des principales surfaces vitrées nous permet également d’optimiser les apports solaires.


Nous devrions ainsi bénéficier de plus de 73 % de notre besoin d’eau chaude gratuitement grâce à des panneaux solaires thermiques, mais également d’un appoint de chauffage non négligeable, y compris en hiver.


etude_thermique


Voilà pour ces résultats très très encourageants, en attendant d’autres nouvelles très rapidement …

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7 comments to Résultats de l’étude thermique passive

  • Bonjour,

    Attention pour le poêle, il est nécessaire de préciser si c’est un poêle à bois (buches) ou à pellets (granulés). C’est loin d’être la même chose.
    Nous avons longtemps réfléchi sur la question. On était parti sur un poêle buche mais plus on réfléchissait plus le poêle à pellets devenait évident. La différence a été faite par l’installateur (qui faisait les 2 donc étaient assez impartial sur la question). Le poêle à pellet est auto-régulé alors qu’un poêle à bois n’a de sens que s’il tourne à fond. Je ne parle pas non plus de poêle de masse…
    Par ailleurs, notre installateur nous a précisé que la chaleur restituée par le poêle à pellets était diffusée droit devant elle alors qu’un poêle à bois diffuse tout autour de lui. Donc l’emplacement est crucial et doit être pensé dès le départ (comme la cuisine et l’escalier !). Bref, on a un conduit de fumée pour rien (c’est le prix de l’impréparation).
    Mais on est très content de notre poêle à pellets.

  • peux tu prendre contact avec moi par mail au sujet de ton étude thermique.

  • Très intéressant 🙂 Il faudra que je me penche sur les calculs de l’ingénieur thermique pour notre maison. Je dois avouer que j’ai laissé tout ça dans les mains de l’architecte.

    Pour l’instant, la gestion thermique, dans notre maison, c’est pas vraiment ça. On a froid en bas, chaud en haut, le poêle étant dans l’escalier, et on a pas l’impression que la VMC n’arrive pas vraiment à répartir cette chaleur. On brûle beaucoup de bois malgré un poêle à puissance nominale de 7KW. Mais c’est probablement dû à l’absence de soleil, et au béton qui n’a pas eu l’occasion de chauffer jusqu’à son cœur pour l’instant.

    On a placé un ventilo derrière le poêle pour voir…

  • Gouesnard

    Plus je lis ce site, plus je suis convaincu par le concept!!!!

  • Didier

    merci pour ces détails très intéressant !

    Tu vas devoir ouvrir les fenetres en hiver avec un poele de 4KW 😉

  • Ravi de voir votre projet reprendre du (poêle) de la bête.

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